Lors d'une étape, les
hommes échappés,
Par-delà l'épate
de la télé,
Comme s’ils
étaient pris dans une nasse
Se retrouvent en
l'Équilibre de Nash.
Ils vivent dans
leur chair, ces évadés
Le cruel Dilemme
du Prisonnier.
Oui, de ces
coureurs le commun espoir
Pour pouvoir se
disputer la victoire
Est de creuser
encor l’écart qui fond
Fait d'avec le
peloton, d'exécution.
Dont ils rompirent
les rangs tout à l'heure
Et qui poursuit
leur groupe à toute allure
En les tenant comme
en laisse invisible,
Inoffensifs, en la
distance cible.
Or, chaque échappé
pour mieux respirer
Vampirise la roue
d’un équipier
Qu'il suce pour jouir
de l'aspiration,
N’allant pas
devant sans compensation.
Il sait qu'un
partenaire, parvenu
En profitera le
moment venu
Pour froidement
lui voler sa victoire
Et chaudement
s'envoler vers la gloire.
Pour pouvoir gagner
la lutte finale
Chacun d’entre eux
ménage sa pédale,
Nul ne voulant
travailler pour l'honneur
Ni passer à côté
du grand Bonheur.
Dès lors, creuser
l'écart n'est plus plausible
Car ensemble tout
devient impossible !
Et c'est pourquoi
ils passent à la trappe,
Non car le peloton
mou les rattrape
Mais parce qu'ils auront
trop anticipé
Leur passage en la
ligne d'arrivée.
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Comme morale à
cette fable pour sportifs
S'entrevoit rien
de moins que le monde actuel
Où libéré,
l'intérêt individuel
N'entraîne pas toujours
le Bonheur collectif.
Au sein duquel
certains, mus par l'avidité
Ne s'estiment
aucun dû envers la Société,
Aveuglés par
l'orgueil, sans voir plus loin, disons…
Que le bout
racorni de leur petit guidon !