lundi 26 août 2013

Bruits-âges




Bruit des enfants le matin,
Au petit déjeuner,
Gazouillement festif
Quand s’annonçait la journée, rayonnante.

Bruit des adultes le midi,
Prenant la pause, déjeuner,
Attaques acides et lipides
Quand s’avance la journée, ronronnante.

Bruit des vieux le soir,
Au corps qui en a soupé,
Taches de sons, anecdotes qui radotent
Quand, déjà, finira la journée, crépusculante.


mardi 13 août 2013

Mes songes d'une nuit d'été



Le ciel clair de nos nuits d’été, mélancolique
Évoque l'épique, m’évoque des époques.
 
L'homme des Cavernes voyait ces mêmes astres,
Devant eux effrayé, présage d’un désastre ?
De vertige saisi par leur danse immuable,
Par eux rendu conscient de l'immense impalpable.
Ces amas constellés, Ptolémée les sondait,
Âmes-lumières ailées par ses noms fécondées,
Squelettes aux chimères et silhouettes de dieux nus
Qui de nos jours semblent tout à fait incongrus.
 
Étoiles que Colomb pria d'une supplique,
S’en allant sans retour vers le grand Atlantique,
Se reprochant sa folie, et scrutant dans l'éther
Le signe annonciateur ? de la promise terre.
 
Ce ciel clair aujourd'hui, les douces nuits d’été
M'est un lieu que la vie n'a pas désenchanté,
Pareil aux figures dans mes livres d’enfant,
Témoin d’anciennes peurs, ou émerveillements.

Seul endroit que l’Homme n’ait pas pu concasser,
Trait d’union pour nos yeux d'avec notre passé,
Ces étoiles encore, surbrillent dans la nuit,
Ces étoiles encore, oui, brillent dans l'ennui.

lundi 5 août 2013

Aux confins des Hommes


Circonscrite en le haut, aux cimes de montagnes
Que très malaisément à la marche l’on gagne,
Dans ces fortes pentes de zone inconstructible,
À la propriété toujours inaccessibles,
Nous avons, clamant offrir une sinécure,
Dans des parcs naturels parqué toute nature.

Là, Elle, rescapée des marées anthropiques
Nées du brusque réchauffement démographique,
Trouve un refuge en ces microscopiques atolls,
Délaissée et en plan, d’occupation du sol !

Jadis, l’humanité prenait de la Hauteur
Et abandonnait les plaines aux serfs, aux voleurs.
Comme une inondation en ces zones inondables
L’Homme désormais s’y déverse imperturbable,
Confinant aux sommets, aux parcs zoologiques,
La Nature en miettes, suivant sa crue logique.