samedi 20 juillet 2013

Orage ! Eau des espoirs



Différence de potentiel
Entre la Terre et le ciel,
Ambiance grise électrisée
Dans le ciel lourd, et irisé.














Rétines que brûle la lumière
Venue à vitesse de l'éclair
Et puis, en décalage dans l'air,
Sourde explosion du tonnerre !















Grondement, qui se propage
Tandis qu'éclatent les nuages,
Subitement, voilà l'orage
Et peur de ses ravages !

Odeurs de l'herbe mouillée
Et de la Terre surchauffée.
Vengeance du dieu Jupiter
Contre l'engeance de la Terre ?

…………………………….

Calme, après la tempête folle,
Routes qui sèchent au soleil,
Rire de l'eau qui s'écoule,
Qui s'évacue dans les rigoles.

Enfin…sous l'indifférence potentielle
Voilà qu'apparaît…l'arc-en-ciel !

lundi 15 juillet 2013

Eaux-Fortes



Noir, ton regard
Était chargé de lourds sous-entendus.
Il me lançait des éclairs
Et je sentais que montait l’électricité,
À la mesure de ta sensualité.

Soudainement,
Dans cette atmosphère ionisée
Nos corps se déchaînent !
Cheveux dressés en l’épicentre.
Le vent de nos souffles les fait se ployer,
Eux, qui ne sont plus que courbes, courbés,
Dans ce choc entremêlées.

Avant que, comme en une pluie d’été
Ne fusent les chauds liquides,
Ces eaux-fortes du désir
Qui gravent notre mémoire.

…………………………….

Alors arrivera le calme
Et tout sèchera bien vite
Sous le franc sommeil, oui,
De juillet.

lundi 8 juillet 2013

Anticipations rationnelles au Tour de France



Lors d'une étape, les hommes échappés,
Par-delà l'épate de la télé,
Comme s’ils étaient pris dans une nasse
Se retrouvent en l'Équilibre de Nash.

Ils vivent dans leur chair, ces évadés
Le cruel Dilemme du Prisonnier.

Oui, de ces coureurs le commun espoir
Pour pouvoir se disputer la victoire
Est de creuser encor l’écart qui fond
Fait d'avec le peloton, d'exécution.

Dont ils rompirent les rangs tout à l'heure
Et qui poursuit leur groupe à toute allure
En les tenant comme en laisse invisible,
Inoffensifs, en la distance cible.

Or, chaque échappé pour mieux respirer
Vampirise la roue d’un équipier
Qu'il suce pour jouir de l'aspiration,
N’allant pas devant sans compensation.

Il sait qu'un partenaire, parvenu
En profitera le moment venu
Pour froidement lui voler sa victoire
Et chaudement s'envoler vers la gloire.

Pour pouvoir gagner la lutte finale
Chacun d’entre eux ménage sa pédale,
Nul ne voulant travailler pour l'honneur
Ni passer à côté du grand Bonheur.

Dès lors, creuser l'écart n'est plus plausible
Car ensemble tout devient impossible !

Et c'est pourquoi ils passent à la trappe,
Non car le peloton mou les rattrape
Mais parce qu'ils auront trop anticipé
Leur passage en la ligne d'arrivée.
……………………………………………
Comme morale à cette fable pour sportifs
S'entrevoit rien de moins que le monde actuel
Où libéré, l'intérêt individuel
N'entraîne pas toujours le Bonheur collectif.

Au sein duquel certains, mus par l'avidité
Ne s'estiment aucun dû envers la Société,
Aveuglés par l'orgueil, sans voir plus loin, disons…
Que le bout racorni de leur petit guidon !