Rêves-Parties
Lorsque tu
t’endors je te souhaite « Bon voyage ! »
Car voici que tu
pars en lointains paysages,
Passant les
océans, survolant les montagnes,
Pour rencontrer,
là-bas, des peuplades en pagne.
Découvrant d’un
œil neuf leurs étranges coutumes,
T’enivrant des
parfums que ton odorat hume,
D’idiomes
gutturaux, de leurs étranges corps,
Munis d’un
passeport, tes rêves embarquent au port.
Moi,
Toujours plus
quelconques se révèlent mes rêves
Qui me ramènent au
vil quotidien, sans trêve !
Même libres, mes
élucubrations psychiques
Sont forces de
rappel, pareilles à l’élastique.
De nuit songeant,
j’évolue dans des lieux communs
Qui ne sont que ceux
de ma banlieue de gamin,
Terrain vague où
je croise des amis, piégés,
Qui guère plus que
moi, ne purent en bouger.
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Ainsi, bien loin
d’être comme les tiennes épiques
Mes rêves-parties sont
tristes et prosaïques !
Et pourtant, l’irréel
naît du morne réel
Car leur monde
recréé n’est jamais vue fidèle.
Oui, l’étrange y
survient par un vrai jeu de pistes
Tout comme,
vois-tu, ces toiles hyperréalistes.