Transpercé du Regard
En une seconde, à
toute vitesse
Ce train-là qui me
transporte transperce
Sans égards, une
gare où des travailleurs
Ont passé tant de
temps en durs labeurs.
Des temps modernes
c’est la cathédrale,
La chanson de
gestes peu théâtrale
Qu'ils ont élevée
à force des mains
En lui donnant
leur parpaing quotidien.
Lieu commun, bâti
dans l'indifférence,
Que nul ne pare d’un quelconque sens,
Dont la permanence
en nos paysages
N'a pour but que d'assurer
nos passages.
Et moi je parcours
cette infrastructure
Avec la plus
grande désinvolture !
Sache que j'ai
pensé
La même chose de
toi
Qui m'as si vite
jugé
De ton regard
atone,
Quand on construit
son moi
Atome après atome.
Atome après atome.