Le ciel clair de
nos nuits d’été, mélancolique
Évoque l'épique, m’évoque
des époques.
L'homme des
Cavernes voyait ces mêmes astres,
Devant eux
effrayé, présage d’un désastre ?
De vertige saisi
par leur danse immuable,
Par eux rendu
conscient de l'immense impalpable.
Ces amas
constellés, Ptolémée les sondait,
Âmes-lumières
ailées par ses noms fécondées,
Squelettes aux
chimères et silhouettes de dieux nus
Qui de nos jours
semblent tout à fait incongrus.
Étoiles que Colomb
pria d'une supplique,
S’en allant sans
retour vers le grand Atlantique,
Se reprochant sa
folie, et scrutant dans l'éther
Le signe
annonciateur ? de la promise terre.
Ce ciel clair
aujourd'hui, les douces nuits d’été
M'est un lieu que
la vie n'a pas désenchanté,
Pareil aux figures
dans mes livres d’enfant,
Témoin d’anciennes
peurs, ou émerveillements.
Seul endroit que
l’Homme n’ait pas pu concasser,
Trait d’union pour
nos yeux d'avec notre passé,
Ces étoiles
encore, surbrillent dans la nuit,
Ces étoiles encore,
oui, brillent dans l'ennui.