Toits et Moi
En sa contre-plongée sur les toits de Paris
Le regard embrasse d’incongrus paradis,
Celui des vieux faubourgs, sédiments des torchis
Qui poussèrent sans plans, en totale anarchie,
Si proches, mais si loin des perspectives planes
Des façades hautement policées de Haussmann.
Le regard embrasse d’incongrus paradis,
Celui des vieux faubourgs, sédiments des torchis
Qui poussèrent sans plans, en totale anarchie,
Si proches, mais si loin des perspectives planes
Des façades hautement policées de Haussmann.
Dedans les reculées et sombres arrière-cours
De ce royaume indu, où seul le zinc a cours
La vie coule indifférente aux bruits assourdis
Que la ville alentour en fond sonore ourdit.
Plus haut, sans vis-à-vis la vie est invisible !
Comme uniques arbres, des antennes ostensibles
Où la lumière s’éparpille en mille coins
Qui font s'étinceler les lucarnes au loin.
Au lever du soleil, tout comme à son coucher
La pointe de ces Monts [de fer]-Blanc intouchés
Se teinte d'un rose très doux et sans épines,
Furtive floraison qui si vite décline.
Là, j'imagine un intrépide Belmondo
Courant sur les toits gris en poursuivant sa cible,
Au vertige rendu par sa course insensible.
Ou bien, un poète oublié sous ce rideau
Caressant un chat noir langoureux qui minaude
Et d’une fenêtre l’autre, se baguenaude.
Caressant un chat noir langoureux qui minaude
Et d’une fenêtre l’autre, se baguenaude.
<< Accueil