lundi 20 juillet 2015

Mes Songes d'une Nuit d'Eté

Le ciel clair de nos nuits d’été mélancoliques
M’évoque l'épique, m’évoque d’autres époques.



Face à lui, effrayé, présage d’un désastre ?
L'homme des Cavernes voyait ces mêmes astres,
De vertige saisi par leur danse immuable,
Par eux rendu conscient d’un Immense impalpable.



Ces amas constellés, Ptolémée les sondait,
Âmes-lumières ailées par ses noms fécondées,
Squelettes aux chimères, silhouettes de dieux nus
Qui semblent de nos jours tout à fait incongrus.

Étoiles que Colomb pria d'une supplique,
Sans retour s'en allant dans le grand Atlantique,
Se reprochant sa folie et scrutant dans l'éther
Un signe annonciateur ? de la promise terre.



Ce ciel clair d’aujourd'hui, les douces nuits d’étais
M'est un lieu que la vie n'a pas désenchanté,
Semblable aux figures dans mes livres d’enfant,
Témoin d’anciennes peurs, ou d'émerveillements.



Seul endroit que l’Homme n’ait pas pu concasser,
Trait d’union pour nos yeux d'avec notre passé
Ces étoiles encore surbrillent dans la nuit,

Ces étoiles encore, oui, brillent dans l'ennui.