Mort d’une Mémoire Vive
Ma boîte crânienne
est pleine du souvenir
Des désirs
qu’autrefois, j'avais pu assouvir
Mais voici
qu’insidieux, l’oubli s’y insinue
De manière lente
et ce-pen-dant con-ti-nue.
Je me souviens
d’événements
Mais les ai-je
vécus vraiment ?
Effacé le
désagréable
Dont rien ne reste
de palpable.
Ma mémoire est
impressionniste
Avant que d’être
abstractionniste.
Qu’importe !
Puisque vient la mort
Dont on dit
qu’elle remémore
Le film de ce que
fut la vie,
En effaçant tous les
soucis.
Ainsi que les
enchantements
Comme par un
enchantement.
Que le bouddhisme
en un autre nous réincarne
Ou le
christianisme en âmes nous désincarne,
Seule certitude,
sa remise à zéro
Videra les traces
alors présentes en dépôt.
Car au Styx allant
accoster
Nous serons vidés,
déstockés.
Nos données
disparaîtront,
Images, musiques
et sons.
Et il ne restera plus
rien
De feu notre être
de terrien.
Mais c'est
[compensation!] par nos traces carbone,
Elles qui polluent
tout et l’air qui nous environne
Qu'on dit que nous
pourrons, oui, survivre au long temps,
Sur Terre une
empreinte indélébile laissant !
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