dimanche 11 mai 2014

Embâcle



Quadrillée de grands ensembles muraux
Qui s’avancent, tels navires amiraux
Dans cette ville ici où tout se bâcle
Les trottoirs m’ont saisi, comme en embâcle.

Le temps d’un sentimental hivernage
Je colle à leurs plaques de bitumage,
Englué jusque par l’air que je hume
Chargé des errances déjà posthumes.

Sans fin, je longe l’épaisseur des murs
Où s’absorbent vos intimes murmures,
Bien indigeste pâté de maisons
Autour duquel je tourne sans raisons.

Chétif, entre deux pavés un brin d’herbe
Tente de vivre en l’univers acerbe
Et moi, comme lui, cherchons…le Miracle !
Celui qui retarderait…la débâcle.