mardi 22 avril 2014

Basses eaux



Ici, là où finissent les falaises
Tout à coup commence l’ensablement.

 

Aérienne, il y a peu seulement
Notre démarche s’enlise et s’empèse
Tandis que nos pas sont pris dans la glaise.

De manière rien moins que subreptice
Se comblent la faille, le précipice.
Devant nos yeux l’horizon se referme
Alors que nous quittons les terres fermes.





Passées les hautes murailles d’albâtre
Nous cheminons à travers l’eau saumâtre
Qui nous envase en ses sables mouvants,
Là où le sol se dérobe et vous ment.

 















Suivant le rythme des quartiers de lune,
Maternels, les bras de mer sinueux
Nous encerclent à distance, insidieux,
Peut-être bien pour nous garder contre eux ?

 




 







Où est la ligne des eaux, et les dunes ?

Nos regards ne voient que lignes de fuite,
Derrière et devant : où est la limite ?