Basses eaux
Ici,
là où finissent les falaises
Tout
à coup commence l’ensablement.
Aérienne,
il y a peu seulement
Notre
démarche s’enlise et s’empèse
Tandis
que nos pas sont pris dans la glaise.
De
manière rien moins que subreptice
Se
comblent la faille, le précipice.
Devant
nos yeux l’horizon se referme
Alors
que nous quittons les terres fermes.
Passées
les hautes murailles d’albâtre
Nous
cheminons à travers l’eau saumâtre
Qui
nous envase en ses sables mouvants,
Là
où le sol se dérobe et vous ment.
Suivant le rythme des quartiers de lune,
Maternels,
les bras de mer sinueux
Nous
encerclent à distance, insidieux,
Où
est la ligne des eaux, et les dunes ?
Nos
regards ne voient que lignes de fuite,
Derrière
et devant : où est la limite ?
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