La Profondeur des Champs
Dans nos vies qui
pour cadre ont la mégalopole
L’éternel Premier
Plan joue seul les premiers rôles
Mais voyons-nous
encor la profondeur des champs ?
Où passent dans le
fond, toujours au second plan,
Des figures vagues
aux formes de figurants,
Ombres auxquelles
notre œil n’accorde aucun cachet,
Qui ne seront
jamais pour nous plus qu’un cliché.
Êtres d’univers
diaphanes et mondialisés
Nous ne voyons
qu’en plans américains serrés !
Oui, décor de nos
vies, ce vague arrière-plan
Est inaccessible
et nul ne le touche guère
Ni ne s’aventure
en cet inconnu mouvant
Fort
déstabilisant, de peur de l’effet mer.
Il n’y a bien que
lorsque tu contre-plonges en moi
Ton regard que
reprend sens tout ce que je vois.
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