lundi 27 février 2017

La Profondeur des Champs


Dans nos vies qui pour cadre ont la mégalopole
L’habituel premier plan joue seul les premiers rôles
Mais voyons-nous encor la profondeur des champs ?

Où passent dans le fond, toujours au second plan,
Des figures vagues aux formes de figurants,
Ombres auxquelles notre œil n’accorde aucun cachet,
Qui ne seront jamais pour nous plus qu’un cliché.

Pris dans cet univers muré, urbanisé,
Nous ne voyons qu’en plan américain serré !

Décor flou de nos vies, ce vague arrière-plan
Reste inaccessible et nul ne le touche guère
Ni ne s’aventure en cet Inconnu mouvant
Et déstabilisant, de peur de l’effet-mer.

Il n’y a bien que lorsque tu contre-plonges en moi

Ton regard que prend sens tout ce que je revois.