Rêves-parties
Toi,
Lorsque
tu t’endors je te souhaite « Bon voyage ! »
Car
voici que tu pars aux lointains paysages,
Passant
les océans, survolant les montagnes
Pour
rencontrer, là-bas, des peuplades en pagne.
Découvrant
d’un œil neuf leurs étranges coutumes,
T’enivrant
de parfums que l’odorat y hume,
D’idiomes
gutturaux jaillissant de leurs corps,
Munis
d’un passeport tes rêves embarquent aux ports.
Moi,
Combien
plus quelconques se révèlent mes rêves
Qui
me ramènent au vil réel, échappée brève
Quand
même libérées, mes envolées psychiques
Sont
force de rappel pareille à l’élastique.
De
nuit mes songes ne créent que des lieux communs
Qui
ne sont que ceux de ma banlieue de gamin,
Terrain
vague où je croise des amis, piégés
Qui
guère plus que moi ne purent en bouger.
…………………………………
Ainsi,
loin, loin d’être comme les tiennes épiques
Que
mes rêves-parties te semblent prosaïques !
Mais
pourtant l’irréel, oui, nait de ce réel
Car
ce qu’elles recréent n’est jamais vue fidèle.
Et
l’étrange y surgit de par ces Je de pistes
Tout
comme, vois-tu, ces toiles hyperréalistes.
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