D’une Lune L’autre
Je suis la plupart
du temps dans la lune
Et dans mon
quartier si peu éclairé,
Tous haletants des
mâles tuent le temps
Sans jamais ne me
faire de quartiers.
À l'heure où se
montre le clair de lune
Ni l'éclairage
jaune pâlissant
Qui rayonne du
faible halo, les gêne
Ni même mes cris !
Etouffés, à peine.
Dans les caves,
ombres fantomatiques,
Sur moi le trav,
hybride lunatique,
Sans entraves,
actifs en bande ils jouissent.
Puis, une fois
rhabillés se réjouissent
De mon attitude,
si impassible !
Qui leur permet
tout, même l'impossible.
Si vu de mon ego
tout m'est égal
Ces nuits noires
auprès des bouches d'égout
Où je dois subir des
choses peu légales
Laissent dans ma
bouche comme du dégoût.
De jour, s'ils ne
me jettent que des pierres,
Dans l'ennui des
nuits me reconsidèrent
Moi qui de ces
insoumis assouvis
Si bien l'envie,
qu'ils en oublient leur vie.
Oui, vous avez
compris je suis soumis !
Et dans
l'obscurité, pour ces rebelles
Mon ombre dans la
nuit est la plus belle.
C'est en cette zone
de béton gris
Que j'évolue,
gracieux ange interlope,
Cheminant, telle
une étrange antilope.
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