Galaxies Terrestres
Voyageur de la
nuit, de ville en ville j’erre,
Galaxies de
lumière aux bras tentaculaires
Magnanimes en
magnitude lancée dans l’air
Où la surbrillance
en vifs noyaux s’agglomère.
Ces
villes-lumières me semblent être en fusion,
Qui
progressivement s’étalent aux environs
Telles un magma
ardent de braises rougeoyantes
Rejoignant même un
jour la ville adjacente.
Feux rouges s’épanchant ou blancs qui se malaxent,
Leurs routes à l’approche dessinent de grands
axes
Nimbées de halos qui troublent la parallaxe.
Lueurs horizontales de leurs beaux quartiers
Alignées comme il faut, sages et coordonnées,
Éclairant la pierre meulière halogénée.
Verticales sont celles de leurs grands ensembles
Aux péri-fééries qui à rien ne ressemblent,
Disparates en teinte et n’allant jamais
ensemble.
Dans la nuit profonde feux et foyers y brillent
Et de loin dans l’air chaud je les vois qui
scintillent
Comme blanche neige qui tombe sur ces villes.
Oui, leur lumière
rend visible la noirceur,
Ainsi que leur
moiteur sensible la fraîcheur
De nos sombres
forêts dont la masse fait peur,
Pour un temps
oubliées des maires et promoteurs.
Pareilles à des
trous noirs, toutes de gravité,
A tous les
transfuges rejets de ces cités,
A tous ceux que la
ville a pris en cécité
Elles offrent refuge,
en leur douce obscurité.
<< Accueil