Les Toits et Moi
En sa contre
plongée sur les toits de Paris
Le regard embrasse
d’incongrus paradis,
Tout proches et
pourtant loin des perspectives planes
Des façades
hautement policées de Haussmann,
Faubourgs
sédimentés au long des siècles enfuis,
Qui ont poussé sans
plan, en totale anarchie.
Dedans les
reculées et sombres arrière-cours
De ce royaume indu,
où seul le zinc a cours
La vie passe, indifférente
aux bruits assourdis
Que la ville
alentour en fond sonore ourdit.
Plus haut, sans
vis-à-vis la vie est invisible !
Comme uniques
arbres, des antennes ostensibles
Et s’y éparpille le
ciel dans tous les coins
Lorsqu’il se
reflète dans les lucarnes au loin.
Au lever du soleil,
tout comme à son coucher,
La pointe de ces
Monts [de fer]-Blanc intouchés
Se teinte d’un
rose très doux et sans épines,
Furtive floraison
qui si vite décline.
On y imagine
intrépide, un Belmondo
Qui court sur les
nus-toits et glisse après sa cible,
Au vertige rendu
par la course insensible…
Ou bien…un poète
oublié sous les rideaux,
Caressant ce chat
noir langoureux qui minaude
Et d’une fenêtre
l’autre se baguenaude.
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