Ruche-Hour
Je pénètre un
entrepôt devenu vide
Vide des hommes,
et de leur sueur,
Du bruit assommant
des machines hurlantes,
De toute cette
ruche bourdonnante
Qu’on y voyait à
l’heure du rush-hour.
Vide du travail, fait,
vécu, ah la chaîne !
Qui leur vie
durant les avait asservis
Mais vide aussi,
des entraides en chaîne,
Cet entre potes
aimant qui les servît.
Sa localisation
d'antan, rigide
Est un zéro
absolu, ensemble vide,
Faute aux
délocalisations aux marges
Car la production
a pris le grand large
En même temps que
les machines
Vers de lointaines
et menaçantes Chines.
Ici désormais
seules des abeilles,
Ultime, oui,
Communauté, veillent
Au sein de leurs
ruches, industrieuses,
Ainsi que quelques
mouettes, crieuses.
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