Le Coma des Mortels
En un instant nous
nous sommes endormis,
Droit vers les oniriques
paradis
Puis, tels deux
ballons gonflés à l’hélium
Nous avons quitté
la terre des hommes.
En plein noir, aux
vitesses des lumières,
Nos cils lourds sont
tombés sur nos paupières
Comme ces nuits
soudaines à l’équateur
Et nous avons volé
vers les hauteurs.
Là, bien loin des
terrestres tentations
Avons lévité en
sustentation,
En l’éther, oui,
ce lieu où nos rêves errent,
Même
irrévérencieux, que je révère.
Vers là, où sont si basses les pressions
Qu’elles chassent de nous toute dépression,
Qu’elles chassent de nous toute dépression,
En apesanteur, là
où le cerveau,
Futile est aérien
tel un cerceau.
…………..
Mais de ton réveil
la sonnerie brève
De sa plainte acérée,
même pas en rêve,
Creva la bulle des
spéculations
En laquelle nous
surévoluiions.
Nous tirant de ce
coma des mortels,
Écrasés sur Terre,
lourds de sommeil,
Vers ces si fortes
pressions qui, la vache !
Nous plaquent sur
le dur plancher des vaches.
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