Les ventres de Paris
Comme un énorme
anneau gastrique
Le boulevard
périphérique
Cette grise
circonférence,
Coupe le ventre de
Lutèce,
Si célèbre nombril
du monde,
Des petites
ceintures rondes.
Les bretelles
soutiennent au centre,
Des bourgeois
aisés le gros ventre,
Estomaqués,
raideur du geste,
Pour qui il y a
eux, et le reste,
En proie à
d’indigestes peurs
Et au « Mais que
fait la police !? »
Au-delà, les
malfamées meutes
Affamées et
promptes aux émeutes
Leur crient «
Pourquoi tant d’injustices !? »
Quand même un Jack
l’éventreur
N’attaquait que de
faméliques
Ouvrières aux
faubourgs étiques.
Comme l’huile avec
le vinaigre,
Ces deux mondes
aux contacts si maigres
Qui restent dans
leur bulle enclos
Sans se mélanger…Agglomèrent.
Et au quotidien,
sans manières
Se déverse en
plein centre un flot
Qu’engloutit le
glouton goudron
En éternelle
congestion,
Lent organe de
digestion
Bouché et en
constipation.
Les dépassements,
les zigzags
Dégagent de
gazolés gaz
Qui créent
d’intestines colères
Alimentant bien
des ulcères.
Cependant qu’en le
sens inverse
Paris décharge la
dépouille
De ses ripailles
sans pareil
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