Auto portrait
Sans cesse inachevé, je suis une œuvre humaine
De
la fin vingtième, début vingt-et-unième
Qu’on
pourrait croire être figuratif portrait
Mais
qui sous la croûte du crâne reste abstrait.
Noir
regard que souvent l’on prend pour de la haine,
En
tous points conforme aux heures contemporaines,
Mes
traits sont bien grossiers, voire même équivoques
Et
déjà torturés, comme peints par Pollock.
Exposé
aux vents froids, jamais aux alizés
Dès
le début je fis salon aux Refusés
Ni
je ne pus sortir de mon cadre étriqué,
Paré
du seul vernis de savoirs fabriqués.
Le
visage vieillit, pareil à Dorian Gray
Les
traits décomposés par faute des regrets
Où
le Temps, ce peintre, sur cette toile hérisse
De
creuses rides assassines de la peau lisse !
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