Mise en abîmes
Boire à la bouteille, bateau ivre,
Dans l’ivresse aux profondeurs
Où le soleil est pâle comme une lune.
En la densité, se sentir léger
Et dans les fortes pressions
Faire fi des terrestres pressions.
Monde du non linéaire,
Vivant au rythme du logarithme
Sous le ciel de l’exponentielle.
Replonger dans le liquide amniotique
Au sein de la ressource halieutique
Pour dans cette bulle faire des bulles.
Voir le cycle de la vie, évident,
Là où tout survit et où tout meurt,
Lui qu’à terre on oublie trop souvent.
S’avancer, le visage masqué
Dans un carnaval de couleurs,
Improbable de probabilités.
Comprendre Darwin, et ses combinaisons
Durant cette Evolution parmi les protozoaires,
Unicellulaires mais doués d’autonomie, déjà,
Et leurs stratégies pour la survie, mutines.
Chercher à économiser l’air
Gaspillé, en vaines paroles à terre,
Atterrantes ou amères, pour se donner l’air,
Et se taire. Monde de silences en mer.
Saisir que l’air, comme la liberté,
Impalpables et gratuits, à terre,
Ne prennent leur entière valeur
Que lorsqu’ils disparaissent.
Et puis, surtout, surtout, voler sous l’eau !
Rendant grâce à Archimède,
D’un geste de palmes, académique
Epouser le relief des coraux.
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Las ! Refaire surface, à l’air qu’on dit libre
Et se sentir étouffé…parmi la nuée,
Tout comme cet Albatros, bien empêtré.
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