Lorsque je suis en latence d’idées,
Comme au centre patiente l’araignée,
Je tends d’abstraites toiles aux mauvais vents
Puis, sans bouger j’attends là, en rêvant…
Que vienne l’Inspiration, belle obole !
Toute vibrante encore en son envol
Et tintinnabulante en sa lancée,
Se prendre au fil d’Ariane des pensées.
Sur Elle alors, je vais en bondissant !
Pour en retirer le bel aliment,
Ration de mon imaginaire aride
Dont j’aspire jusqu’à la moelle, avide !
Échouée, lamentablement, en lambeaux,
D’Elle ne subsiste que sa carcasse
Tandis que, repu je pars au repos
A l’affût des proies prochaines qui passent.