jeudi 27 avril 2023

Retour à Point de Départ


Sur quatre ou sur deux roues, tracté par un moteur,
Cinq fois j’ai parcouru le tour de l'équateur !
Pourtant, loin d'avoir fait le Grand vrai tour du Monde
C'est autour de Paris que j'ai fait cette ronde !

Plaqué comme du linge dans une essoreuse
Paris m'a retenu par...la Force des choses
Elle ! Inexorable ! qui ramène en son centre
L'être que tentent d'attirantes tangentes.


Du vaste monde ainsi, mes cercles concentriques
Ne m'ont donné que vue courte et Périphérique

Et de son quotidien, ces mille circonférences
Trop vite parcourues, que vague connaissance.


C'est un fait que certains ! s'en vont braver la mort
Alors qu'au grand Jamais je n'ai quitté le port.

Qu'au bilan, loin d'être un courageux Magellan,
Je n'ai eu qu’ombrageux, et trop sages élans.




dimanche 7 août 2022

Message in a Google

 

Dans le réseau numérique du monde
Comme des prières (….)
De ne pas répondre
Je balance des bouteilles à la mer,
Mes messages privés (….)
De destinataires.
 
Qui débutent leur errance et s’enfuient 
Dans l’air et le wifi,
Deviennent des ondes qui font le tour du monde 
Deviennent des ondes autour du monde.
 
Puis débouchent dans le haut débit 
Du Stream, et finissent ainsi 
En la mer de métal, calme mer morte 
Où s’accumulent nos mémoires mortes.
 
Dans le réseau numérique du monde
Comme des prières (….)
De ne pas répondre
Je balance des bouteilles à la mer,
Mes messages privés (….)
De destinataires.
 
Marqués au Fer des moteurs de recherche  
Des hommes amateurs de recherche
Au hasard les découvrent à Alger, Bali ou Paris ! 
Au hasard, les ouvrent, Jamais internet ne tarit.
 
Sur l’écran s’arrête leur réel  
Instant où prend chair le virtuel 
N’y comprennent rien, peut-être sourient ? 
Puis repassent aux vraies choses, ainsi va la vie  !
 
Dans ce réseau homérique du monde
Comme des prières (...)
De ne pas répandre…
J’ai balancé des bouteilles à la mer
Qui restèrent privées (…)
De destinataire !


Voilà la raison d'être de ce site ;) La chanson "Message in a google" est en écoute ici : https://www.youtube.com/watch?v=gcgySft2tX0&list=OLAK5uy_mgx30j_ZD1hvWzseOtncJ3qR4jOTohHwo&index=7

mardi 14 juin 2022

La Production Automobile Française- Le Reggae

Il faut les voir les bouchons parisiens
Les matins de soleil ou de crachin
Pour comprendre la passivité des miens.
 
Sorte d’auto-stop (…) sans pouce qui s’tend,
Où l’on peut rester  (…) des heures durant
Automate qui passe (…) les vitesses
Sans jamais prendre (…) de vitesse.
 
Les guimbardes et les modèles (…) puissants
Roulent au pas, égalité (…) d’un temps !
Il faut suivre la file indienne (…) ou rien,
Qu’il est loin l’temps où l’on jouait (…) aux indiens !
 
Il faut les voir les bouchons parisiens
Les matins de soleil ou de crachin
Pour comprendre la passivité des miens.
 
Des femmes se maquillent  (…) à la hâte
Et les cadres desserrent (…) leur cravate,
Tous écoutent la radio (…) qui soulage
Susurrant qu’il y a (…) em-bou-teillage !
 
Surtout, surtout (…) ne pas craquer
Quitter sa voiture (…) personne le fait !
Il y a les crédits (…) qu’il faut payer
Et puis ça créerait (…) un embouteillage !

Il faut les voir les bouchons parisiens
Les matins de soleil ou de crachin
Pour comprendre la passivité des miens.
 
Après les heures passées dans ce laminoir,
Ce rouleau compresseur, cet assommoir
Crois-tu qu’ils peuvent encore (…) se rebeller ??

Lien vers l'écoute du reggae (album RDV en airs inconnus !) : https://www.youtube.com/watch?v=v2h-eVj2_W0&list=OLAK5uy_mAbU0JuIHIPRNgXkFCw6siGE3BEBBqs-U&index=4 

lundi 26 octobre 2020

Bruits-âges

Bruit des enfants le matin

Au petit déjeuner,

Leur gazouillement festif

Quand s’annonçait la journée, rayonnante.


Bruit des adultes le midi

Prenant la pose, déjeuner,

Attaques acides et lipides,

Quand s’avance la journée, ronronnante.


Bruit des vieux le soir

qui se dent-dînent,

Aux anecdotes qui radotent

Quand, déjà, finira la journée, déclinante.

mercredi 24 juin 2020

L'amour à la rue

(Histoire d’amour écrite avec des noms de rues ou de places de Paris)

Rencontre :

Rue de la providence

Rue du regard

Rue Belhomme

Rue mademoiselle

Passage du désir !

Elle :

Boulevard brune

Rue bergère

Rue princesse

Rue royale

Rue gracieuse !

Joie :

Rue du printemps

Rue Margueritte

Rue de la Gaîté

Rue des prairies

Rue jasmin !

Premier rendez-vous :

Rue du rendez-vous

Rue de la présentation

Rue désirée

Rue des entrepreneurs

Rue de la main d’or

Rue des Hautes Formes

Rue Campagne Première

Avenue de Lamballe

Rue Patin

Rue de la victoire !

Première fois :

Rue couche

Place de la porte-maillot

Rue du trésor

Rue Chaudron

Rue bosquet

Passage de la vierge

Avenue de la Bourdonnais

Rue du petit musc

Rue de la source

Rue fontaine

Rue de Lappe

Rue Boileau !

Bonheur :

Rue de la félicité

Rue de la harpe

Rue de l’harmonie

Rue de paradis

Rue de l’arc de triomphe

Place du panthéon

Rue Lheureux !

L’Amour :

Rue Lamoureux,

Rue de Capri

Place des fêtes

Rue de Babylone

Place du Pérou !

Mariage :

Passage de l’union

Rue de l’Ave Maria

Rue de l’hôtel-de-ville

Rue au maire

Rue madame

Rue monsieur

Rue Legendre !

Vie en couple :

Rue de la fidélité

Rue de la convention

Cité de l’ameublement

Rue de la nativité.

Lassitude :

Boulevard Sérurier

Avenue des ternes

Rue du pôle nord

Rue du poteau !

Infidélité :

Rue des mauvais garçons

Rue papillon

Rue du chat-qui-pèche

Rue Beaurepaire

Rue des petits-hôtels

Rue des favorites

Rue des dames

Impasse poule

Rue Rataud !

Tromperies :

Rue pirouette

Rue de l’ancienne comédie

Avenue Courteline

Rue de la petite truanderie !

Engueulades :

Rue des filles du calvaire

Rue de montempoivre

Rue des vinaigriers

Rue de Dantzig

Passage d’enfer !

Rien ne va plus :

Rue des boulets

Impasse des deux-anges

Impasse des souhaits

Impasse de la confiance !

Pleurs :

Rue des eaux

Rue du ruisseau

Rue des cascades

Rue Dénoyez !

Séparation :

Rue du retrait

Rue de la clôture

Rue juge

Rue des partants.

Solitude :

Passage des soupirs

Rue des solitaires

Rue de l’ermitage

Rue des Jeûneurs

Rue du Sahel

Rue Reclus

Rue de l’échaudé !

Réconciliation :

Rue du télégraphe

Passage des postes

Rue des volontaires

Rue des bons enfants

Passage de la bonne graine.

Retrouvailles :

Rue de la réunion

Rue de la paix

Rue du plâtre

Rue de la renaissance

Rue des…recollets ! (à prononcer avec l’accent italien ;😊)




vendredi 24 janvier 2020

La vie du Rail


Que cette gare, aux si nombreux quais
De belles destinations évoquait !

S'ébrouant, notre train croisa le fer,
Dévié par les voies du chemin de fer.
Il cheminait à un train de limace
Avec force grincements, et grimaces !

Une fois cette mise en train passée
Nous nous retrouvâmes alors lancés
À toute vitesse dans ce convoi,
Apaisés qu’il trouvât enfin ! sa voie.

Ce train m'a fait repenser aux prémisses
De notre jeunesse, riche en promesses.

En notre jeune âge où la perspective
D’attractives et joyeuses prospectives,
De tant de voies possibles à emprunter,
Promettait des lendemains qui chantaient.

Nous qui, dépassées les incertitudes
De notre début de vie un peu rude
Nous trouvons, comme l'on dit, sur les rails,
L'allure stabilisée, non sans mal.

Porteurs sains en nos chairs de ces aiguilles
Que l'âge y plante, comme banderilles.

Qui ne faisons, lors de notre voyage
Jamais plus qu'effleurer les paysages,
Placés derrière une vitre glacée,
Guidés dans des voies trop bien balisées.

Nous, dont le train de vie fonce, blindé,
Qu'on le veuille ou non, à marche forcée
Sans qu'il soit permis de marquer l'arrêt
Pour cueillir la fleur qui pousse à coté.

Nous lançons la même sirène, éplorée
Qu'envoient les trains des autres égarés.



lundi 6 août 2018

Songe d'Une Nuit d’Étais


Le ciel étoilé des nuits d’été bucoliques
Évoque l'épique, évoque d'autres époques.

L'homme des Cavernes voyait ces mêmes astres
Face à eux effrayé, présage d'un dés-astre ?
Saisi d'un vertige par leur danse immuable
Par eux soudain conscient de l'Immense impalpable.

Ces amas constellés, Ptolémée les sondait
Âmes-lumière ailées, par ses noms fécondées
Squelettes, chimères, silhouettes de dieux nus
Qui nous semblent aujourd'hui tout à fait incongrus.

S’en allant sans retour dans le grand Atlantique,
Aux étoiles Colomb envoya sa supplique,
Questionnant sa folie et scrutant dans la brise
Le signe annonciateur de la terre promise.

En moi, ce même ciel des douces nuits d’étais
Est Le lieu que la vie n'a pas désenchanté,
Semblable aux gravures dans mes livres d’enfant,
Témoin d’anciennes peurs, et d'émerveillements.

Seul endroit que l’Homme n’ait pas pu concasser,
Trait d’union pour nos yeux d'avec notre passé,
Ces étoiles encore surbrillent dans la nuit,
Ces étoiles encore survivent à l'ennui.

mardi 24 juillet 2018

Anticipations Rationnelles au Tour de France


Lors d'une étape, les hommes échappés
Vivent le Dilemme du Prisonnier.
Comme s’ils étaient pris dans une nasse
Ils se trouvent en équilibre de Nash.

Oui, chez ces cyclistes l’unique espoir
Pour pouvoir se disputer la victoire
Est de creuser leur avance qui fond
Faite avec le peloton d'exécution,
Dont ils ont rompu les rangs tout à l'heure
Et qui poursuit leur groupe à toute allure
En les tenant d’une laisse invisible,
Inoffensifs, à la distance cible.

Or, chaque échappé pour se reposer,
Vampirise la roue de l’équipier
Qu'il suce pour jouir de l'aspiration,
N’allant pas devant sans compensation.
Chacun se dit que l’autre, ce parvenu
En profitera la ligne venue
Pour lui voler froidement la victoire
Et s'envoler sans retour vers la gloire.

Ainsi, pour gagner la lutte finale
Chaque échappé ménage sa pédale
Et leur écart fond ! C'est vite sensible,
Car ensemble tout devient impossible !
Et voilà que tous ils passent à la trappe
Non parce que le peloton les rattrape
Mais faute d’avoir su collaborer
De concert pour atteindre l’arrivée.
……………………………………………
Morale : 
Certains, guidés par leur avidité,
Croient ne rien devoir à la société
D'orgueil aveuglés, sans autre horizon...
Que le bout racorni de leur guidon.


lundi 18 juin 2018

Révolution Copernicienne à l’Adolescence


Enfants, nos parents sont pour nous le soleil fixe
De ce monde étrange qu'au loin nous percevons
Et qui semble tourner autour d'eux bien en rond.
Qu'ils sont alors puissants dans notre esprit prolixe !

Valeurs-refuges nous aimant,
Géniteurs et étalons-or
Tout contre lesquels on s’endort,
Qui calment nos rages de dents.

Une fois adultes et univers d’expansion
Nous nous éloignons d'eux, qui d'eux-mêmes s'en vont
Dans une des banlieues lointaines aux environs
Du monde productif dans lequel nous vivons.

A nos yeux, les voici comme démonétisés,
Des valeurs au flottement généralisé,
Car ce monde, que nous pensions qu’ils maîtrisaient,
Comme ils l’avaient subi ! Comme nous désormais !

Et lancinante alors est la rage dedans,
Qu'apaisent à grand-peine les dimanches émollients.



lundi 21 mai 2018

Toits et Moi

En sa contre plongée sur les toits de Paris
Le regard embrasse d’incongrus paradis,
Tout proches et pourtant loin des perspectives planes
Des façades hautement policées de Haussmann,
Celui de ces faubourgs, sédiments des torchis
Qui poussèrent sans plan, en totale anarchie.

Dedans les reculées et sombres arrières-cours
De ce royaume indu, où seul le zinc a cours
La vie coule indifférente aux bruits assourdis
Que la ville alentour en fond sonore ourdit.

Plus haut, sans vis-à-vis, la vie est invisible !
Comme uniques arbres, des antennes ostensibles
Et s’y éparpille le ciel aux mille coins
Lorsqu’il se reflète dans les lucarnes, au loin.

Au lever du soleil, tout comme à son coucher,
La pointe de ces Monts [de fer]-Blanc intouchés
Se teinte d’un rose très doux et sans épines,
Furtive floraison qui trop vite décline.

On imagine un intrépide Belmondo
Courant sur les nus-toits, glissant après sa cible,
Au vertige rendu par sa course insensible.
Ou bien, un poète oublié sous les rideaux,
Caressant ce chat noir langoureux qui minaude
Et d’une fenêtre l’autre, se baguenaude.

lundi 26 mars 2018

Les Parisiens


Qu’ils ont de ces têtes, les Parisiens !
Orgueilleux autant que des Pharisiens !

À voir leur tête qui l’veau bien, ils semblent
N’apprécier jamais d’être mis ensemble
Mais cependant viennent s’agglomérer,
En l’agglomération s’agglutiner ?!

Tous les jours leur visage prend le masque,
Dur et cassant pour les êtres fantasques,
De celui qui est de tout revenu
Et n’veut rien voir de toi, ni qui es-tu.
Et pourtant, qu’il crue, qu’il neige ou qu’il grève,
En ces beaux moments d’entraide ou de trêve,
Ce masque alors tombe sans coup férir,
Laissant voir, inattendu ! un sourire !

lundi 5 mars 2018

Les Champs Economiques


Le damier des champs, vu des hauteurs,
Cet Arc-en-Terre tout en couleurs,
Jadis voyait ses colorations
Suivre le changement des saisons.

Mais aujourd’hui il fluctue au rythme
Qu’un tel décide par algorithme,
Au rythme du cours des subventions
Ou des soutiens à l’exportation.

Cours qui poussent, envers et contre tout,
À épargner ce bosquet debout
Ou multiplier cet effet de serres
Qui recouvre nos champs de verrières.

À planter blé jaune ou maïs vert
[Voraces cultures fourragères !]
Ou laisser ce champ-là en jachère
[Alors que la denrée est si chère !].

La nature, plus que des saisons,
Dépend aujourd’hui des subventions !
La Raison humaine a ses raisons,
Aveugles aux saisons, c'est l’oraison.



lundi 26 février 2018

Mise en Abîmes

Boire à la bouteille, en bateau ivre
De l’ivresse des profondeurs
Où le soleil pâlit comme une lune.

Se mouvoir au rythme du logarithme
Dans ce monde du non-linéaire,
Sous le ciel de l’exponentielle.

En cette densité pourtant se sentir léger !
Oui, dans ces fortes pressions
Faire fi des terrestres pressions.

Au sein de la ressource halieutique,
Replonger dans le liquide amniotique
Et se faire une bulle au sein de ces bulles.

Ici, où tout survit et où tout meurt
Voir le cycle de la vie, évident,
Qu’à terre l’on oublie trop souvent.

S’avancer, le visage masqué,
Dans un carnaval de couleurs
Improbable de probabilités !

Comprendre Darwin et ses combinaisons
Durant cette Évolution parmi les protozoaires,
Unicellulaires mais doués d’autonomie, déjà
Avec leurs stratégies de survie, mutines.
  
Chercher à économiser l’air
Gaspillé en vaines paroles à terre
Pour se donner l’air
Et se taire. Monde de silences en mer.

Y saisir que l’air, tout comme la liberté,
Impalpable et gratuit à terre,
Ne prend sa vraie valeur
Que lorsqu’il nous est compté.

Surtout, surtout, voler ! Sous l’eau !
Rendant grâce à Archimède,
D’un geste de palmes, académique
Épousant le relief des coraux.
………………………………………….

Las ! Refaire surface, à l’air qu’on dit : libre
Et se sentir étouffé…parmi la nuée,
Tout comme cet Albatros, bien empêtré.