Incarcération de l’Incarnation
Prisonnière de mes
cellules
Qui l’encerclent d’avec
leurs bulles
Mon âme à vie est
enfermée,
En moi prenant
perpétuité
Sans avoir été
condamnée,
En corps serrée,
comme damnée.
Recluse en
incarcération,
Les os de mon
incarnation
Sont pour elle de gros
barreaux
Et elle se tient à
carreau
Dedans ma cage
thoracique
Qui toujours lui
coupe la chique.
Nul ne peut saisir
le Pourquoi
Du fait qu’elle
hante cet antre
Et ce corps-ci,
plutôt qu'un autre ?
Ni derrière ce mur
de chair
Quelle est la
faute originaire
Qui a pu la
conduire là ?
Mais close en ces
quartiers d'haute-sécurité
Elle est par ton
parloir très souvent visitée
Et la veillent tes
yeux, miradors adorés
Qui lui sont des anges,
gardiens de sa prison.
Et puis, et puis, de
jour, de nuit, pour s’en aller
De la tête
entourée de sa barbe et halée,
Mes rêves lui
offrent une grande évasion
Loin de cette
maison, loin de toute raison.
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