Métal Létal
Je suis, vois-tu,
tout comme cet arbuste
N’ayant jamais
grandi, et peu robuste
Qui pousse sa vie
sur la voie ferrée.
Que le passage des
trains, à distance,
De son souffle
violent fait ballotter
À rythme régulier,
sans volonté.
Qui brièvement
soulevé, s’élance
Mais très
irrémédiablement retombe
Transi, dans le
calme plat de la tombe.
Comme lui, mes
envies velléitaires
Liées aux événements,
ne durent guère,
Non maîtrisées, et
me laissant précaire.
Et dans le calme
entre ces deux orages
Tous deux nous
espérons que viendra l’âge
Où l’on peut
s’épanouir à loisir !
Mais toujours sont
décimés nos envols
Par le métal du
train de vie létal
Qui jamais ne nous
permît de grandir.
Espèce dans
l’espace, tâtonnant
Comme lui,
périodiquement, j’apprends
Le réel des
limites, à mes dépens.
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