lundi 10 octobre 2016

Message in a Google


Dans le réseau numérique du monde, 
Comme des prières, de ne pas répondre
Je balance des bouteilles à la mer,
Mes messages privés (….) de destinataires.

Qui débutent leur errance et s’enfuient 
Dans les transmissions wifi,
Deviennent des ondes qui font le tour du monde,
Deviennent des ondes qui vont autour du monde.

Puis débouchent dans le haut débit, du Stream, du Nuage et finissent ainsi
En la mer de métal, cette calme mer morte,
Où s’accumulent nos mémoires mortes.

Marqués au fer des moteurs de recherche, 
des hommes dont le moteur est la recherche
Au hasard les découvrent, à Alger, Bali ou même Paris !
Au hasard, oui, les ouvrent car jamais l’internet ne tarit.


Sur l’écran s’arrête un temps leur réel, instant où prend chair le virtuel,
N’y comprennent rien, peut-être sourient ? 
Puis repassent aux vraies choses, ainsi va la vie.

Dans ce réseau homérique du monde, 
Comme des prières, de ne pas répandre,
J’ai balancé des bouteilles à la mer
Qui restèrent privées (…) d’un destinataire.


lundi 3 octobre 2016

Moteur de ma Recherche


Sur les moteurs de recherche j’écris ton nom !

Je reconstitue ton parcours
Depuis que tu m’as quitté un jour
Et même sur Google tes coups de gueule !

Sur les moteurs de recherche j’écris ton nom !

Je guette tes traces numériques
Au gré de mon humeur nostalgique,
De toi ma belle d’épiques pixels.

Sur les moteurs de recherche j’écris ton nom !

Car l’on dit que les pages internet
Survivent aux êtres, s’interpénètrent,
Et que leurs liens recréent du lien

Sur les moteurs de recherche j’écris ton nom !

Mais j’n’aurais pas dû, puisque, au hasard
D’une page, j’ai perdu l’espoir
En vous voyant, toi, ton amant.

Moteur de ma recherche, j’ai crié ton nom !

Cette fenêtre dans mon cœur a planté
Son coin carré et l’a brisé,
Qu’il est dangereux de s’épancher sur ces fenêtres d’internet,

Sur ces fenêtres d’internet !


lundi 26 septembre 2016

Railleries


Ces voies ferrées du train
Que je prends ce matin
Sont une allégorie
Du parcours de ma vie.

Comme elles incompréhensible
En prenant de la hauteur
Au dessin illisible
Même au plus fin observateur.

Passager du Destin
Je ne peux deviner
Jusqu'à l’instant dernier
Où va virer mon train !

Un minuscule levier
Aux lourdes conséquences
Déplace cette masse
Entre les voies déviée.

Ces voies ferrées du train
Que je prends les matins
Sont une allégorie
Du parcours de ma vie.

Comme elles incompréhensible
En prenant de la hauteur,
Au destin illisible
Même au plus fin observateur.

Sauf au Dieu machiniste
Qui aiguille ma piste,
Dieu tout puissant, artiste,
Moi, pauvre lampiste !

Priant qu'il ne m’engage,
Lui dont je suis l'otage,
Ce farceur ! Au triage
Dans une voie de garage.

Ces voies ferrées du train
Que l’on prend les matins
Sont une allégorie
Du parcours de nos vies.

Comme elles, incompréhensible
En prenant de la hauteur,
Au train de vie illisible,

Y-a-t-il un fil conducteur ?


mardi 13 septembre 2016

En Lisière de Toi


Je vis en lisière de toi,
J’évite le nombre 
A l’orée du bois,
À l’orée de toi,
Je reste dans l’ombre.

Je demeure en lisière de toi,            
Hors de ta clairière 
Je dérobe au débotté 
Ta lumineuse beauté,
Ta jeunesse guerrière.

Je me cache en lisière de toi,            
Dans le clair et dans l’obscur 
De mon sous-bois hurlant
Zébré d'éclairs violents
Qui abrite des créatures.

J’aime mais en lisière de toi,            
Je vis de hasards, 
Des fruits fades des bois
Tendres, ou de guingois.
De rencontres même bizarres.

Oui, seul en lisière de toi,               
Refusant d’être attrapé, 
Dans ton lit douillet happé,
Ce destin d'homme étriqué
Pour la vie domestiqué.

Je vivrai donc à l’orée de toi,
Adorée de moi, 
A roder pour toi.
Je serai ton ombre,
Ta part sombre,

Oui, je serai ton ombre,

Ta part sombre.

lundi 5 septembre 2016

Comme un Ballon


Comme un ballon gonflé d’orgueil
Je m’suis envolé, je t’ai glissé des mains
Pour aller vers d’autres mains,
Pour changer de lendemains, même incertains.

D’abord libre et joyeux
J’ai volé, oui volé,
Découvrant d’autres cieux,
Découvrant d’autres lieux !

Comme un ballon, sourd au qu’en-dira-t-on,
Libre dans l’air, plus léger que l’air
J’ai erré au gré des gens,
Osé prendre tous les vents, sans me poser

D’abord libre et joyeux
J’ai volé, oui volé,
Découvrant d’autres cieux,
Découvrant d’autres lieux !

Mais je n’ai fait que tourner en rond  
Et comme Icare qui monta trop haut
D’un coup, j’ai ex-plo-sé !
Envertiginisé par trop de liberté !

D’abord libre et joyeux
J’avais volé, volé, 
Découvrant d’autres cieux,
Découvrant d’autres lieux !

Je n’aurais pas dû quitter tes mains
Qui me protégeaient des durs lendemains,
Comme un ballon d’amour
Quand tu me tenais par le fil des jours.






Les bruits-âges de la vie

Bruit des enfants le matin Au petit déjeuner, Leur gazouillement festif ! Quand s’annonçait la journée, rayonnante. Bruit des adultes le mid...