mardi 29 mars 2016

La Révolution copernicienne à l’adolescence


Enfants, nos parents sont pour nous le centre fixe
De ce monde étrange qu'au loin nous percevons,
Monde qui tourne autour de ces soleils en rond,
Brillants et tout-puissants dans notre esprit prolixe.

Valeurs-refuges nous aidant,
Géniteurs et étalons-or
Tout contre lesquels on s’endort,
Qui calment nos rages de dents.

Une fois adultes, univers d’expansion,
Nous nous éloignons d'eux, qui d'eux-mêmes s'en vont
Dans une banlieue lointaine des environs
Du monde productif dans lequel nous vivons.

Et ce monde, que nous pensions qu’ils maîtrisaient,
Ils l’avaient bien subi…comme nous désormais !
Les voici à nos yeux comme démonétisés.
Des valeurs en flottement généralisé.

Et lancinante alors est la rage dedans

Qu'apaisent à grand-peine les dimanches émollients.

mardi 22 mars 2016

Omissions Coupables


Semblable au traitement que l’on réserve aux textes,
Par un couper-coller de ses propres prétextes
De toutes pièces il réécrit sa vie complexe.

Il a en mémoire expurgé d’anciens mal-être
Qui n’apparaissent plus, effacés de sa tête !
Comme dans ses photos l’avait fait un Staline
Pour mieux les oublier, mis dans la naphtaline.

Faisant là, sans procès, comme une intime purge,
Recréant l’Histoire tel un sournois démiurge,
Dans sa bouche elle prend l’apparence du vrai,
Maintenant convaincu que sa fable existait. 

Qui peut donc contester, à redire y trouver
Tant tout est oublié et qu’on ne peut prouver ?
Tant impressionniste est notre mémoire vive,

Pour tout notre passé, tourbière sélective.

mardi 15 mars 2016

Une Charade


Mon premier est une Femme
Mon second est un Homme

Mon tout est un quelconque couple
Dont le cœur bat la chamade,

Dont le chœur bat la charade !

mardi 8 mars 2016

Plus Bleu que le Bleu de ses Eaux


Regardant la Terre avec les yeux, nos deux globes,
Dans le bleu de ses eaux, en plongée sur ce globe,
Que cette sphère renvoie un air pacifique 
Quand d’elle on ne voit que l’océan Pacifique !

Ce bleu qu’il renvoie apaise tous les maux
Et de loin la Terre a l’air d’être faite d’eau !
Oui, laissant de côté les terres et leurs dangers,
Calme est l’atmosphère que l’on voit de l’éther.

Tandis que, soumises aux combats intestinaux,
De couleur brun-rouge, les terres émergées
Délimitent à nos yeux le lieu du terre-à-terre.

Paradoxe étonnant révélé de l’espace,
Il faut que de nos vies disparaisse la trace
Pour qu’apparaisse en creux comment vit notre espèce !

Elle, qui tourne autour du sommeil
Après chaque coucher de soleil
Et puis tourne autour du soleil

Après chaque coucher de sommeil…


mardi 1 mars 2016

Lignes de Vue, Lignes de Vie


De loin, lorsque tu regardes un tableau
L’essentiel peut-être n’est pas dans le cadre,
Quand bien même il est doré, voire beau
Qui délimite cette œuvre, même insigne.

Mais aussi dans les lignes de fuite, jolies,
Invisibles, qui au-delà du cadre convergent
Et la perspective qu’elles découvrent,
Qu’elle soit géométrique ou bien cavalière.

Et vois-tu, à cela sont semblables nos vies
Où l’essentiel peut-être n’est pas dans le cadre,
Quand bien même il est doré, voire beau
Qui délimite notre œuvre, même insigne.

Mais aussi dans les lignes de fuite, jolies,
Invisibles, qui jusqu’en l’au-delà convergent
Et les perspectives de vie qu’elles ouvrent,
Quand bien même elles ne sont que cavalières.

Lignes qui offrent parfois la surprise, le signe,

Avec des êtres autres, d’une convergence.

Les bruits-âges de la vie

Bruit des enfants le matin Au petit déjeuner, Leur gazouillement festif ! Quand s’annonçait la journée, rayonnante. Bruit des adultes le mid...